Voici un vieux village, classé parmis les plus beaux villages de France. Tandis que les maisons s’enroulent autour de la falaise, le château, sur son vaste plateau, domine la vallée de ses murailles impressionnantes. Il fait face à son ancien rival, Castelnaud, accroché à l’autre rive de la Dordogne.
A visiter
Se rendre au château, balade dans les ruelles aux énormes pavés entre de nobles demeures dont la belle pierre change sans cesse de couleur, suivant les caprices du soleil couchant …
Le château de Beynac : est l’un des sites les plus visités de la région, l’un des plus filmés également (Jeanne d’Arc, les Visiteurs 2). Racheté en piteux état en 1961 par son propriétaire actuel, M.Grosso, qui l’a patiemment réhabilité, il s’impose à toute la vallée depuis ses 150m de hauteur. A l’interieur du château, on visite l’immense salle voûtée d’ogives, ainsi que la cuisine (réaménagée en partie par les décorateurs de Luc Besson) et une salle d’arme. Le panorama depuis le sommet du donjon est exceptionnel.La visite se termine sous une barbacane.
Tarifs : Adulte 7 € – Enfant 3 € – gratuit pour les moins de 5 ans.
– Le parc archéologique : Reconstruction grandeur nature d’habitats du néolithique à l’âge de fer, avec leurs ateliers. Journées d’archéologie expérimentale chaque année à Pâques et ateliers pédagogiques le mercredi en été.
Manifestations :
Visite commentée gratuite d’1h15 environ, des differents quartiers du village, le jeudi à 10h30. Renseignements à l’office du tourisme du 19 juin au 10 septembre 2008.
Nuits musicales de Beynac-en-Périgord : une semaine en juillet. Concert de musique de chambre à l’église de Beynac ou dans les environs. Renseignements à l’office du tourisme.
Grande foire gauloise les 13,14 et 15 août, au parc archéologique..
Histoire
Les cavités de la falaise sont trompeuses, contrairement à la Roque-Gageac, elle ne furent occupées que trés épisodiquement. Le village ne se se constitue véritablement qu’au Ier siècle avant notre ère. Mais c’est au XIIe siècle, avec la construction du château, que la localité devient importante d’un point de vue stratégique. La dordogne faisant un angle droit, il était facile d’en surveiller le trafic à partir de la forteresse.
Beynac constitue alors avec Biron, Bourdeilles et Mareuil, l’une des quatre baronnies du Périgord. Richard Coeur de Lion investit le château à la fin du XIIe siècle, le château est confié au sinistre Mercadier, capitaine d’armes dont les bandes pillent la région pour le compte de l’Angleterre. En 1214, Simon de Montfort, le champion de la croisade contre l’hérésie cathare, après s’être emparé du château avec sa violence coutumière, commence son démantèlement pour satisfaire de façon quelque peu exagérée les réclamations de l’archevêque de Bordeaux et les plaintes de l’abbé de Sarlat. Le seigneur de Beynac, reconstruisit le château tel qu’il nous est parvenu.
Au cours de la guerre de Cent Ans, la Dordogne marque la limite des influences anglaises et françaises : Beynac, aux mains des Anglais en 1360, puis des français en 1368, et Castelnaud (en face) sous domination anglaise, échangent escarmouches et coups de main.
Au pied de la forteresse de Beynac, le bourg, organisé en quartiers (les barris) d’artisans se rejoignant sur le port, vit du trafic des gabarres, qui s’arrêtent à Beynac dans leur longue route vers Bergerac et Ambès. Le commerce, la pêche, l’agriculture, la culture du chanvre et l’industrie du bâtiment (travail de la pierre et du bois) restent florissant de la Révolution au milieu du XIXe siècle. L’invention du chemin de fer sonnera la fin de l’histoire.
Le 15 août 1827, le hameau de Cazenac, situé à 5 km, est rattaché à Beynac par décision préfectorale, ratifiée d’une ordonnance royale.